Rapport durabilité et EcoVadis (3/3) : soigner son reporting RSE

Le rapport de durabilité est crucial pour les entreprises souhaitant communiquer leurs performances ESG. C’est aussi un avantage stratégique pour satisfaire aux exigences d’EcoVadis ou des appels d’offres. La question est alors : comment garantir que votre rapport réponde parfaitement à ces critères ?

Après avoir défini ses politiques RSE et présenté ses actions concrètes, vient l’étape décisive du reporting. Ce troisième pilier est essentiel pour démontrer l’efficacité de vos engagements et convaincre vos parties prenantes – dont EcoVadis – de leur crédibilité.

Pourquoi aligner votre reporting RSE sur les exigences EcoVadis ?

Un rapport de durabilité vise à fournir une vue d’ensemble claire et synthétique de la stratégie RSE d’une entreprise : il expose les objectifs poursuivis, les actions concrètes engagées et les résultats obtenus à ce jour. A ce titre, c’est le bon endroit pour exposer toutes vos réalisations passées afin de :

• valoriser et tenir informés les différentes parties prenantes (investisseurs, clients, collaborateurs, autorités…) sur vos résultats RSE, tout en renforçant la crédibilité de l’entreprise.

• se comparer :

  • dans le temps et bénéficier d’un plan d’amélioration continue

  • avec les autres entreprises évaluées par EcoVadis.

• bénéficier d’une présentation structurée et cohérente des informations clés

Dans le cadre spécifique d’une évaluation par EcoVadis, le rapport de durabilité joue un rôle stratégique : il regroupe l’ensemble des données RSE pertinentes en un seul document, limitant ainsi la dispersion des pièces justificatives. Cela vous aide également à respecter plus facilement le seuil des 55 documents imposé par la plateforme.

3 bonnes pratiques pour un reporting RSE clair et structuré

Votre rapport de durabilité doit présenter de manière structuré vos résultats RSE, c’est-à-dire, ceux issus de vos engagements, vos objectifs et des actions que l’organisation à mis en oeuvre.

Pour construire un reporting conforme aux exigences EcoVadis, suivez notre guide en 3 étapes :

Bonne pratique #1 : s’appuyer sur une norme ou un référentiel reconnu

Pour que vos indicateurs soient lisibles, comparables et crédibles, alignez-vous sur une norme de reporting structurée, telle que :

• GRI (Global Reporting Initiative) : largement utilisé, il propose des indicateurs standards selon les thématiques RSE. La mise en conformité « in accordance » permet d’obtenir la note maximale pour EcoVadis sur l’indicateur de management reporting – à la condition que le reporting soit audité par un tiers indépendant.

• VSME (Voluntary SME Sustainability Reporting Standard) : développé spécifiquement pour les TPE/PME, ce référentiel facilite une première structuration claire et proportionnée du reporting. Il permet d’obtenir une note maximale de 75/100 pour l’indicateur de management du reporting.

L’alignement sur un cadre reconnu est un « critère de qualité », évalué comme tel par EcoVadis : il permet de démontrer que vous vous inscrivez dans une logique de transparence et d’amélioration continue. Cela renforce la fiabilité de vos données aux yeux des évaluateurs et de vos clients.

Bonne pratique #2 : sélectionner des indicateurs pertients et mesurables

Un bon reporting ne cherche pas l’exhaustivité, mais la pertinence. Pour chaque enjeu prioritaire identifié (via votre analyse de matérialité, par exemple), choisissez des indicateurs :

• Quantitatifs : taux d’absentéisme, consommation d’énergie, émissions de CO₂, % de fournisseurs audités…

• Qualitatifs ou contextuels : évolution de la satisfaction salariés, retour des parties prenantes, retours d’audits externes…

Assurez-vous que ces indicateurs sont mesurables, comparables dans le temps et liés aux actions menées. Par exemple, ne vous contentez pas d’indiquer une baisse de consommation énergétique : précisez si cela est dû à un plan d’optimisation, un changement de fournisseur ou une évolution de l’activité.

👉 Un bon management de la RSE se remarque par la cohérence entre politiques, actions et résultats. Il est donc stratégique de montrer l’articulation entre vos engagements, les moyens mis en œuvre et les effets mesurés. EcoVadis en tant qu’évaluateur de votre système de management de la RSE suit cette logique.

Bonne pratique #3 : présenter des données structurées et vérifiées dans le rapport de durabilité

Un autre critère de qualité de votre reporting pour EcoVadis est l’audit de votre rapport. Voici nos conseils en amont de l’audit par un tiers indépendant :

• Pour chaque objectif, proposez des indicateurs de résultat ou d’impact et pour chaque action, des indicateurs de suivi.

• Appuyez-vous sur des documents internes ou des audits (rapport bilan carbone, revue de direction, compte-rendu de formation…).

• Présentez les données sous forme de tableaux ou graphiques, pour une lecture claire et dynamique.

• Faites figurer les unités de mesure, les périodes de référence et les périmètres couverts.

• Assurez, si possible, un historique de minimum 3 années de reporting

💡 Conseil : intégrez un tableau de synthèse des indicateurs RSE en fin de rapport. Cela facilitera l’analyse pour EcoVadis et pour vos parties prenantes internes.